Le conditionnement émotionnel

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Du conditionnement émotionnel…

Vous connaissez certainement ces situations :

  • votre chien entend la sonnette et se met dans un état d’excitation intense
  • vous l’amenez dans la salle de bain et il se tétanise car il déteste la douche
  • vous le mettez dans la voiture et il se met directement à vomir
  • il se met à trembler lorsque vous arrivez devant chez le vétérinaire
  • à la vue de la balle, la laisse ou le sachet de friandises et il devient tout fou à tourner en rond
  • il reconnaît le chemin du club canin et se met à couiner de joie
  • il entend la voiture de son maître et commence déjà à remuer la queue

Tous ces cas sont du conditionnement émotionnel : on a façonné l’émotion du chien face à ce stimulus en particulier, cette situation. L’émotion peut être sereine ou malsaine, selon si ce qui arrive ensuite est positif ou négatif.

Par chance, si elle a été façonnée d’un côté elle peut aussi l’être de l’autre : dans tous les cas cités plus haut, il est possible de reconditionner le chien sur un état émotionnel inverse

  • il irait calmement à son panier à l’entente de la sonnette si on le lui apprenait
  • quelques gâteries au moment de la douche et il prendrait plaisir à y entrer
  • il serait peu enclin à aller au club canin s’il s’y ennuyait à longueur de cours
  • il irait se cacher en entendant son maître arriver si celui-ci se mettait à le frapper
  • etc

…Découle le conditionnement comportemental

En général, le comportement découle de l’émotion ressentie. Par exemple, dans le cas d’un chien qui se met à aboyer en entendant les feux d’artifice (stimulus), il y a la peur (émotion) qui entraîne les aboiements (comportement). Au fil des pétards et des années, le chien n’a plus peur des pétards parce que c’est nouveau, mais parce qu’il a juste pris l’habitude (conditionnement) d’avoir peur dans cette situation, il ne connaît pas d’autre émotion. La peur entraîne l’aboiement qui lui, est un conditionnement comportemental.

Conditionnement émotionnel = dans cette situation, face à ce stimulus, le chien ressent une émotion positive ou négative. Ici, c’est l’émotion qui a entraîné un comportement.

Exemple : lorsqu'on ouvre la porte du frigo (stimulus), le chien salive déjà à l'idée d'avoir un morceau de fromage (émotion) et rapplique donc à toute vitesse (comportement). 

Conditionnement comportemental = dans cette situation, face à ce stimulus, le chien agit dans un comportement désirable ou indésirable, parfois indépendamment de son émotion

Exemple : lorsque j'éteins la télé le soir (situation), le chien s'en va dans son panier pour la nuit (comportement). Ici, il n'y a pas d'émotion particulière, c'est juste la routine quotidienne. 

Anticiper, Déconditionner et Reconditionner

Pour éviter les conditionnements émotionnels et comportementaux malsains, l’idéal est de les repérer tout de suite (anticiper) pour inverser l’émotion ressentie ou le comportement (déconditionner) et faire assimiler au chien le stimulus comme étant source d’émotion sereine en plus de lui montrer le bon comportement à adopter dorénavant (reconditionner).

En général, quand on traite l’émotion (peur, anxiété, excitation, frustration…), le comportement (aboiements, destruction, urine, tremblements, agression…) s’améliore de lui même. L’inverse n’est pas toujours vrai mais fonctionne aussi : quand on canalise le mouvement d’attaque sur le vélo (anticiper), on permet au chien de ne pas se laisser déborder par son émotion (déconditionner), il prend l’habitude de rester calme à l’approche du stimulus et finit par se rendre compte qu’il ne faut pas en avoir peur (reconditionner).

Il est donc primordial de toujours faire des associations positives avec tous types de stimuli pour avoir un chien émotionnellement stable : autant lui donner de suite le bon conditionnement émotionnel et comportemental.

Gare à leur sens de l’observation accru !

Le conditionnement émotionnel et comportemental peut être très subtil, mais toujours lié à des habitudes :

  • le chien qui chouine d’excitation dès que vous mettez le frein à main car c’est le signe que la balade va commencer
  • celui qui commence déjà à tourner en rond pour sa balade de l’après-midi alors que vous venez à peine de finir la vaisselle. Comment pouvait-il savoir que vous alliez le promener ? Parce que c’est ainsi tous les jours avant la balade : vous fermez le robinet, vous vous essuyez les mains et vous regardez l’heure avant de prendre sa laisse.
  • celui qui fait la grasse matinée tous les matins de la semaine sauf le dimanche, jour de club canin où il est prêt avant vous
  • celui qui part se cacher dans son panier avant même que vous ayez passé la porte : il a bien entendu à votre démarche que vous n’étiez pas de bonne humeur
  • ce chien surdoué qui anticipe l’ordre que vous vous apprêtiez à demander : votre langage corporel a parlé avant vous
  • ce chien qui est introuvable dans la maison, tout ça parce qu’il vous a entendu prononcer le mot « vétérinaire » tout à l’heure
  • etc

Attention donc à vos habitudes : elles peuvent parfois être d’une grande aide comme elles peuvent être source de bons désagréments

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