Si vous allez adopter un chien / chiot très prochainement, renseignez-vous bien auprès de l’éleveur, du particulier ou du refuge pour en connaître un maximum sur son passé, même si le chiot n’a que deux mois.
En effet, tout ce qu’il aura vécu depuis le ventre de sa mère aura un impact (plus ou moins visible, plus ou moins important) sur son caractère et donc sur sa facilité d’adaptation ou d’éventuels troubles du comportement (anxiété accrue, trouble de la socialisation, agressivité…).
Concrètement, que faut-il connaître de son passé ?
- l’âge du sevrage : un chiot retiré trop tôt de sa mère n’aura pas eu le temps d’apprendre les codes canins, souffrira probablement d’anxiété de séparation et risque donc potentiellement de développer un hyper attachement.
- les conditions de gestation et de mise bas : une mère frappée, stressée ou sous-nourrie engendrera des chiots particulièrement instables. Comme chez l’humain, le stress de la mère se répercute sur le fœtus.
- les conditions de vie des premières semaines (en chenil, dans la rue, en maison…)
- les interactions vécues (humains, enfants, chats, chiens, chevaux…. c’est ce qu’on appelle la socialisation inter/intra spécifique)
- les découvertes (voiture, bruits, vélos, laisse/collier… la socialisation environnementale)
- les éventuels mauvais souvenirs / conditionnements (maltraitance, abandon, vie en cage, malnutrition, agressions par d’autres chiens… qui donneront des troubles du comportement et une rééducation parfois laborieuse)
- les peurs (humains, chiens, bruits, cage, voiture, mouvements brusques, pétards, aspirateur….)
Plus vous en saurez, plus il vous sera facile d’anticiper et de solutionner les troubles du comportement. Par ailleurs, plus vous en saurez, plus vous serez à-même de dire non et de sélectionner un individu qui s’adaptera mieux à votre mode de vie et à votre caractère. Car lorsque vous adoptez un chien, vous adoptez un être doué d’émotions et d’une personnalité qui ne sont peut-être pas compatibles avec les vôtres.